Les gants verts, Guyancourt, 3ha

S6000148

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIENVENUE AU JARDIN DES GANTS VERTS

Juin 2009

 

Au cours de votre promenade vous allez rencontrer petit à petit :

 

 

« La carrière » 

 

Ces collines envahies de ronces sont-elles naturelles ?

Non ! Une fois débroussaillé par le service des Espaces Verts de la mairie de Guyancourt,  ce premier monticule à l’entrée de la friche a dévoilé sa vraie nature : un amoncellement de matériaux  inertes issus de travaux de démolition, de creusements de parkings ou de fondation de bâtiment…Il témoigne des nombreux travaux qui ont eu lieu sur cet ancien plateau agricole : la population est passée de 1500 habitants en 1968 à 30 000 aujourd’hui.

Regorgeant de milles « trésors » il est devenu, le temps du chantier, la carrière où les enfants sont venus extraire ( munis de gants et de serfouettes) des blocs minéraux naturels ( grés, calcaire) ou artificiels ( béton, ciment…).

Certains, une fois dégagés consciencieusement par les enfants, sont apparus bien trop volumineux pour que les adultes puissent les déplacer. Ils restent là tels des menhirs dans un chantier de fouille archéologique.

Et les autres, à quoi ont-ils bien pu servir ?

Vous les trouverez en poursuivant votre promenade, à côté du potager.

 

 

« Les alcôves»

 

Le mail jardiné par les services de la ville s’arrête après la charmille ( haie de charme). La friche commence là où la pelouse se transforme en prairie hirsute où galope le roncier et s’installent spontanément de jeunes arbres qui prendront peu à peu le dessus. Quand le jardinier n’est pas là , la forêt s’installe toujours, c’est la dynamique naturelle !

Entres les buttes de matériaux inertes, des alcôves ont été dessinée afin de limiter l’avancée du roncier et du boisement. Ces langues d’espaces ouvert sont des invitations à franchir un pas vers cet espace « sauvage » qui héberge de nombreux habitants ( oiseaux, lapins, taupes, insectes…). Des silhouettes d’animaux, réalisées par les enfants des centres de loisir de la ville, sont là pour accueillir les promeneurs.

 

 

« Les dômes »

 

Au bout de chaque alcôve une structure végétale en forme de dôme signale l’accès à un chemin bucolique. Caché entre les buttes, les ronciers et le bois qui trône au centre des 4 hectares de friche dans lesquels vous venez de pénétrer ce sentier a été débroussaillé par le service des espaces verts et permet de circuler confortablement au cœur de la friche.

Les tiges de saules qui composent chaque dôme ont été soigneusement choisi et récolté par les enfants dans un bosquet qui borde la route.

Enfoncés dans des trous creusés à la tarière mécanique ( par les services des Espaces Verts) et manuelle ( par Brice, paysagiste) ils ont été assemblés afin de ménager des portes.

Le saule est une espèce qui se reproduit très bien par bouture. Affectionnant les sols humides ( ici, le sol argileux retient bien l’eau) il devrait rapidement prendre racine et développer de nouvelles tiges pour former une cabane vivante et feuillue égaillée par les plantes grimpantes que les enfants ont planté au pied des saules qui leur serviront de support.


« Les Gradines » 

 

Si vous arrivez dans la friche en longeant le pavillon Waldeck Rousseau, vous ne pourrez  manquer la première alcôve ! Des bandes de prairies ont été labourées et semées de coquelicots pour vous mener vers le versant de la butte aménagé en escalier de culture. Les « gradines » sont faites de bordures ( piquets et tressage de 

saules sciés , effeuillés, affûtés sur place) contre lesquelles le terrassement du talus repose. Le sol de cette butte est constitué de gravats, de sable, c’est une terre pauvre et remuée qu’affectionne particulièrement les plantes rudérales. Ces végétaux se sèment spontanément au bord des champs ou sur des terrains bouleversés par des travaux par exemple. Elles accompagnent les hommes dans leurs activités. Ce sont des plantes robustes qui ne nécessitent pas d’un sol trop riche ou trop arrosé. Des escaliers permettent aussi aux visiteurs d’accéder au sommet de la butte et de profiter d’une vue panoramique sur la friche et le quartier alentour. Un dôme signale et invite les promeneurs à rejoindre ce bélevèdére.

 

« Le jardin de pot »

 

Au bout du chemin on trouve l’antichambre du potager. Sur cette partie de la friche, il ne pousse pas d’herbes ni d’arbres, ni d’arbustes. Seuls les mousses se développent à leur aise. Simple hasard ?

Les enfants qui ont visité la friche au début du printemps, lorsque les feuilles des arbres étaient encore des bourgeons, vous diront qu’il y a une très bonne explication à ce changement de végétation. A l’aide d’une griffe, ils ont pu constater qu’ici, à quelques centimètres sous vos pieds se trouve une dalle de béton.

Cette dalle traversant la friche est encore visible sur photo aérienne, il s’agit de la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Guyancourt qui a disparu il y a une vingtaine d’année quand la ville s’est rapprochée dangereusement de lui.

Sur ce sol, pas question de planter un arbre… à moins de décaper et de décompacter la terre au prix de beaucoup d’énergie !

Les cantines des crèches de la villes ont récupéré pour les enfants des boîtes de conserves afin qu’ils puissent fabriquer ce petit jardin de pot. Les plantes succulentes qu’ils ont installées sont peu gourmandes en eau. Une table assortie de son siège détournées de leur usage premier de palette, permettent de profiter de cet espace le temps d’un goûter.

 

 

« Le mange-caillou »

 

Ce gros bloc biscornu qui vous accueille dans le potager n’est autre que l’assemblage de tous les petits blocs récoltés par les enfants, leurs professeurs et accompagnateurs dans « la carrière ». Tandis qu’une équipe apportait les matériaux au pied des deux énormes blocs de ciments découverts au début de l’aventure par les paysagistes, une autre équipe s’essayait à l’assemblage de chaque bloc ( gros, moyen, petit) à la façon des murs de pierre sèche. Tous ces matériaux ainsi récupérés et assemblés sont devenus en cinq jours un mobilier autour duquel on peut désormais se retrouver pour pique niquer, s’asseoir, se reposer et regarder le potager.

 

 

« Le potager »

 

A la manière des premiers agriculteurs au temps de la préhistoire, il a fallu défricher la végétation envahissante pour laisser entrer la lumière dans cette petite clairière. Heureusement que Dominique des jardins familiaux de Guyancourt, et Bruno nous on prêté leurs motoculteurs, pour travailler la terre, la décompacter, l’aérer… bref, la préparer à recevoir les semences et les plants de légumes ( choux, cardes, courges, blettes, topinambours.)

Du terreau a été apporté par les enfants pour enrichir le sol et assurer le bon développement des plantes. Les fragments de bois qui recouvrent le sols sont un « paillage » qui permet de protéger la terre contre l’érosion du vent, de l’eau ; de limiter l’évaporation de l’eau et donc l’arrosage et enfin d’éviter que s’installent des plantes concurrentes ou « indésirables ».

 

 

 

 

 


 

« LA MOSAICULTURE »

 

Ici aussi, la dalle de béton de l’ancien aérodrome empêche aux arbres de se développer et assure l’ouverture de l’espace . C’est un accès privilégié pour les promeneurs de la friche qui ont dessiné par leur piétinement un chemin dans la prairie. Pour souligner ce lieu de passage, des tableaux horizontaux, minéraux et végétaux, ont été dessinés puis fabriqués par les enfants. Les plantes sont des sédums, de la famille des succulentes, elles affectionnent les sols rocailleux et sont peu gourmandes en eau. Les autres matériaux ( tuiles, sables, enrobés) ont été récupérés et sélectionnés pour leurs couleurs contrastés.

 

« LA PALISSADE »

 

Chacune de ses 130 planches de bois a été peinte par un enfant. Chaque enfant qui a participé au chantier de la friche a passé une demi journée avec Romain, jeune paysagiste qui les a conduit dans la friche pour des promenades botanique. L’observation de l’herbier constitué a donné lieu a des dessins que les enfants ont reproduit en grand sur les planches colorées. Un dégradé allant du jaune au rouge en passant par l’orangé permet de signaler la friche depuis la route par un effet visuel rythmique.

 

 

 

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